Cohabitation harmonieuse en milieu agricole
La Fédération de l’UPA de la Montérégie, en collaboration avec les 12 MRC de la Montérégie et la Ville de Longueuil, a dévoilé le 17 mai dernier à l’hôtel de ville de Longueuil, sa toute nouvelle campagne de communication Notre campagne, un milieu de vie à partager - Cultivons le vivre ensemble en Montérégie à laquelle l’animatrice et journaliste Marie-Soleil Michon s’associe à titre de porte-parole.
« Étant originaire de la Montérégie et du milieu agricole, il est tout naturel pour moi de m’associer à cette campagne qui permettra aux citoyennes et aux citoyens de mieux comprendre la réalité et les défis des producteurs agricoles, lesquels ont su s’adapter aux défis de l’agriculture moderne. »
Marie-Soleil Michon, porte-parole
Biodiversité
Pour marquer le début de sa campagne de sensibilisation sur la cohabitation harmonieuse en zone agricole, dévoilée en mai dernier, la Fédération de l’UPA de la Montérégie, en collaboration avec les 12 MRC de la Montérégie et la Ville de Longueuil, aborde le sujet de la biodiversité et de la santé des sols.
À l’origine des plantes et des animaux qui forment la base de l’agriculture et de l’immense variété au sein de chaque espèce de culture et d’élevage, la biodiversité est essentielle pour l’agriculture. Chaque plante, insecte et micro-organisme dans les champs joue un rôle vital et permet d’assurer la santé et la résilience des sols, ainsi que la pérennité des cultures.
L'utilisation des produits
La zone agricole a énormément évolué au cours des dernières années notamment en raison du fait que de plus en plus de nouveaux résidents, qui ne sont pas des producteurs agricoles, s’y installent. Pour relever les défis engendrés par cette cohabitation, il est essentiel de reconnaître les actions de tout un chacun.
Ces dernières années, des avancées remarquables ont été réalisées dans la gestion des intrants agricoles. Les recherches ont permis de développer des produits moins nocifs pour l’environnement et d’améliorer leur utilisation afin de limiter leurs impacts. En plus, comme l’utilisation des engrais organiques, chimiques ou des pesticides est encadrée par des règles strictes et que ces produits sont dispendieux, les producteurs agricoles optimisent leur utilisation.
Les citoyens prennent également de plus en plus conscience de l’impact de leurs choix sur l’environnement. Cela devient un réflexe éclairé de se questionner avant d’utiliser un produit. Il est tout à fait possible de réfléchir à l’utilisation d’un produit sans compromettre les résultats attendus!
« Les produits que l’on utilise ont un impact sur l’environnement et les choix que l’on fait sont importants. Se questionner avant leur utilisation sans pour autant faire de compromis sur les résultats recherchés, c’est possible! » – Marie-Soleil Michon, porte-parole
Cette campagne, qui se poursuivra jusqu’en décembre 2024 sous le thème Cultivons le vivre ensemble en Montérégie, consiste à mettre en valeur les actions positives et valorisantes effectuées en milieu agricole, en soulignant ce que le citoyen vit dans son quotidien et en comparant cette réalité avec celle du producteur agricole.
L'économie locale
L’agriculture est un secteur d’activité important en Montérégie. Il représente 15 000 emplois directs, soit 25 % des emplois agricoles au Québec, 100 000 emplois pour l’ensemble de l’industrie bioalimentaire et 30 % du produit intérieur brut agricole québécois.
En plus de ces retombées en emploi directs, des dizaines d’usines de transformation, de distributeurs, de quincailleries et de commerçants de matériel agricole sont en opération en Montérégie pour desservir le secteur. Ainsi, il contribue également au maintien de services à la population en milieu rural, comme les écoles, les centres de santé ou les épiceries en gardant actives et vivantes les communautés.
Aussi, acheter local, c’est soutenir les producteurs agricoles d’ici, en contribuant du même coup à la vitalité économique de la Montérégie, de la campagne jusqu’à la ville. Un petit geste a un grand impact!
Les travailleurs étrangers
La pénurie de main-d’œuvre et les difficultés de recrutement touchent tous les secteurs d’activité, y compris ceux en milieu rural. Bien que la mécanisation et le développement des technologies permettent de réduire la main-d’œuvre nécessaire aux opérations en secteur agricole, il n’en demeure pas moins qu’une partie du travail doit toujours être réalisée manuellement.
C’est pourquoi quelque 20 000 travailleurs étrangers temporaires (TET) viennent chaque année œuvrer dans les champs et les fermes de la province pour pallier cette situation.
Il est important de souligner que les employeurs ont des obligations strictes envers les TET, dont le travail est régi par les mêmes normes que les travailleurs québécois.
« Les travailleurs étrangers font partie de l’écosystème agricole du Québec d’aujourd’hui. Ils sont efficaces, impliqués et passionnés. Leur apport est essentiel pour assurer la viabilité de centaines de fermes en Montérégie! » - Marie-Soleil Michon, porte-parole.
Diminuer l'impact des changements climatiques
Les changements climatiques représentent un défi majeur pour les producteurs agricoles. De nombreux projets sont lancés en collaboration avec le secteur agricole pour évaluer le bilan carbone des exploitations et établir des plans de lutte contre les changements climatiques à l'échelle des fermes.
Certains agriculteurs cherchent également à capter le CO2, par exemple, en plantant des arbres ou en augmentant la matière organique des sols.
Du côté des citoyens, des initiatives comme l’utilisation de la corde à linge pour sécher ses vêtements ou le choix d’une voiture électrique comme véhicule personnel font la différence. Qu'on soit en milieu rural ou urbain, ce sont les actions de chacun qui permettront de combattre les changements climatiques.